mardi 28 avril 2020

Article du Figaro du 28 avril 2020

Affaire Seznec blog de Bertrand Vilain


Article de Margaux D'Adhémar repris de l'article du Parisien


https://www.lefigaro.fr/actualite-france/affaire-seznec-la-piste-d-un-escroc-americain-relance-les-speculations-20200428



Affaire Seznec: la piste d'un escroc américain relance les spéculations

Des documents retrouvés dans les archives du FBI remettent en cause l'hypothèse d'une mort accidentelle de Pierre Quéméneur.
Le 4 novembre 1924, Guillaume Seznec (à gauche) a été condamné au bagne à perpétuité pour le meurtre de Pierre Quémeneur (à droite).
Le 4 novembre 1924, Guillaume Seznec (à gauche) a été condamné au bagne à perpétuité pour le meurtre de Pierre Quémeneur (à droite). STF / AFP
L'affaire date de 1923 : Pierre Quéméneur, conseiller général du Finistère, disparaît mystérieusement durant un voyage d'affaires effectué entre la Bretagne et Paris avec le propriétaire d'une blanchisserie de Saint-Pierre-Quilbignon, Guillaume Seznec. Les deux acolytes se rendaient à Paris pour procéder à la vente à l'Union soviétique de voitures Cadillac rétrocédées à la France par l'armée américaine. Le procès de Seznec, au cours duquel 148 témoins sont entendus, dure huit jours. Ce dernier est reconnu coupable du meurtre de Pierre Quéméneur, condamné aux travaux forcés à perpétuité, et sera libéré par anticipation en 1947. Les neuf demandes de révisions de cette affaire ont toutes échoué.
C'est un fait qui, longtemps, n'a pas semblé essentiel à la justice, mais qui pourrait remettre en question la théorie selon laquelle Marie-Jeanne Seznec, l'épouse de Guillaume Seznec, aurait accidentellement provoqué la mort de Pierre Quéméneur, à Morlaix, en repoussant ses avances. Interrogé dans Le Parisien, le brocanteur Bertrand Vilain, co-organisateur des fouilles autour de l'ancienne maison des Seznec en 2018 et auteur de «Affaire Seznec: les archives du FBI ont parlé», publié ce mardi, explique que d'après ses recherches sur plus de 600 documents dans les archives du FBI, «Quéméneur serait sans doute revenu à Morlaix pour annoncer aux Seznec qu'il avait perdu leur argent (...), arnaqué par un intermédiaire».
Cet intermédiaire serait un certain Léon Turroù qui, juste après la disparition de Quéméneur, mène grand train à Monaco. Selon le brocanteur, ce dernier aurait disposé de dépôts de garantie versés par Quéméneur et Seznec, et se serait envolé avec. Un fait qui pourrait éclairer un peu plus la relation entre les deux associés, réactivant la théorie du meurtre de Quéméneur par Seznec. Bertrand Vilain en est persuadé : Léon Turroù est un personnage rocambolesque sur lequel il conviendrait de s'attarder davantage. Il trouve nombre de coïncidences, dont la preuve que Leon Turroù était sur le paquebot Berengaria, en provenance de New York, et accostait à Cherbourg le 21 mai 1923. Soit le jour où Seznec appelle Quéméneur, un appel qui déclenche leur départ pour Paris afin de rencontrer le mystérieux Américain.



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